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Simone Wapler: N’oublions pas l’Italie

Monnaie faible et déficits publics ne sont pas des moteurs de croissance, bien au contraire.

La masse des Français semble enfin découvrir que remplir son réservoir c’est payer 40 centimes de carburants et 60 centimes d’impôts.

Intéressons-nous aujourd’hui aux 40 centimes de pétrole, raffinage et distribution. Plus de la moitié est imputable au pétrole brut. Ce graphique fourni par le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie – qui date de mai 2018 – nous l’indique.

Or le pétrole brut s’achète en dollar, même celui produit en Europe, le baril de brent de la Mer du Nord. Les plus grands acteurs (Ecosse et Norvège) n’ont pas jugé bon de le coter en euro.

Toute baisse de l’euro contribue par conséquent à renchérir le carburant.

Les chantres de la monnaie faible prétendent pouvoir tout résoudre à coup de dévaluations monétaires pour financer leurs généreuses politiques de relance et redistribution.

Ces mêmes gens ne nous expliquent pas comment ils compensent la perte de pouvoir d’achat due à la hausse des carburants qui résulterait de déficits publics gargantuesques.

Ou plutôt, ils ressortent toujours la même histoire usée : les dépenses publiques vont créer de la croissance et donc tout ira bien plus tard.

Pour reboucler la boucle, signalons que la TICPE, la taxe sur les carburants, est la quatrième recette de l’Etat derrière la TVA, l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés.

Donc, prenons un raccourci, plus l’essence est chère plus il y aura de croissance ! C’est évidemment absurde mais cela ne gêne pas les étatistes, interventionnistes et politiciens de tout poil.

Quel rapport avec l’Italie, me direz-vous, vous souvenant peut-être du titre de cette chronique ?

Eh bien, l’Italie est un des pays d’Europe qui – hors euro – s’adonnait le plus aux charmes des dévaluations et du déficit chronique. L’actuel gouvernement veut creuser le déficit public, vantant à Bruxelles que la croissance sera au rendez-vous.

L’Italie est déjà considérée comme un “investissement pourri” (junk) sur les marchés des dettes ! Jacques Sapir: “En cas de procédure pour déficit excessif, l’Italie pourrait cesser de payer sa contribution à l’U.E !”

Mais en regardant les données économiques on ne peut qu’être sceptique. Sur ce graphique figure en rouge le PIB et en bleu l’activité des entreprises qui est un indicateur avancé du PIB.

Vous pouvez constater que la ligne bleue pique salement du nez, ce qui indique que l’Italie va bientôt entrer en mode croissance zéro… au mieux.

L’Italie est LE maillon faible de l’euro. Elle va bientôt se rappeler à notre bon souvenir. Bientôt Angela Merkel va enfiler ses charentaises et tricoter près de son poêle.

Charles Gave: “L’Italie va sortir de l’euro !” Charles Gave: “Les dettes ne seront jamais remboursées et le système bancaire italien est en faillite !”

L’euro sans défense va filer comme la lire (ou la drachme, ou la peseta ou l’escudo ou le franc) et vous n’aurez pas fini de constater à la pompe comment la monnaie faible vide votre portefeuille.

Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit


simone-waplerSimone Wapler est directrice éditoriale des publications Agora, spécialisées dans les analyses et conseils financiers. Ingénieur de formation, elle a quitté les laboratoires pour les marchés financiers et vécu l’éclatement de la bulle internet. Grâce à son expertise, elle sert aujourd’hui, non pas la cause des multinationales ou des banquiers, mais celle des particuliers.

Elle a publié « Pourquoi la France va faire faillite » (2012), « Comment l’État va faire main basse sur votre argent » (2013), « Pouvez-vous faire confiance à votre banque ? » (2014) et « La fabrique de pauvres » (2015) aux Éditions Ixelles.

A l’attention des lecteurs du site BusinessBourse

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9 Commentaires pour l'article Simone Wapler: N’oublions pas l’Italie

  1. Et sur la part du pétrole brut il y a encore une part très taxé. Mais cette fois ci elle est versé à d autres pays et pour d autres causes.

    Bon au passage, je suis allé en Italie le mois dernier et je n ai pas trouvé ou faire le plein d essence pour moins d 1,63€ le Litre (plus cher qu en France).

    • Au pays des aveugles, les borgnes…

    • A peu près idem la semaine dernière vers Turin, mais c’est là où elle est la plus chère de tout le pays.
      Vu à 1,53 le GO / 1,66 le SP (station AGIP de bord de nationale ou Strada Statale en Italien).
      Ca reste une des rares choses bien plus chères qu’en France, mais au train où nous « marchons », cela ne va pas tarder à devenir intéressant d’aller de l’autre coté …

  2. Si la croissance est l’augmentation du PIB, je ne vois pas comment l’augmentation du prix de l’essence, donc des taxes et de l’inflation, pourrait favoriser la croissance. Le graphique coule de source puisque le PIB représente la valeur ajoutée des entreprises.

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