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Charles Sannat: « L’immobilier vacille ! »

Scruter le secteur immobilier est essentiel pour l’économie de notre pays et je voulais profiter de cet article pour vous redonner les grandes lignes à avoir à l’esprit quand on parle d’immobilier.

Selon la dernière étude disponible, qui date de 2017, le secteur immobilier pèse 10 % du PIB français. Cette étude intitulée « Real Estate and Urban Employment Monitor – 2017 » a été publiée par Ernst & Young.

10 % du PIB soit 220 milliards d’euros pour les 8 branches d’activité à savoir « construction, ingénierie, architecture / urbanisme, investissement, expertise, promotion immobilière, commercialisation, gestion de l’immobilier ».

Mais comme vous le voyez, ces 8 branches c’est tout ce qui est fait chaque année, cela ne prend pas en compte le « stock », c’est-à-dire presque 34 millions de logements, 54 millions de m² de bureaux en Île-de-France et 200 millions de m² en région.

Dans notre monde ouvert et globalisé, l’immobilier reste par essence non-délocalisable, ce qui en fait l’une de nos plus précieuses sources de PIB.

Le célèbre adage « quand l’immobilier va tout va » prend tout son sens.

Recul des crédits immobiliers au premier trimestre

C’est une dépêche de l’agence Reuters qui explique que « le reflux du marché des crédits à l’habitat se confirme au premier trimestre en France et laisse présager une année 2018 de progression modérée des taux sur fond de hausse des prix qui réduit la solvabilité ».

Si nous ne pouvons pas parler de « crise » immobilière, et encore moins de « krach », les dernières données statistiques sont mauvaises et confirment les données et témoignages de terrain que je peux recueillir.

Avec la fin des APL accession et la réduction du PTZ, c’est une grosse partie de la promotion immobilière neuve en particulier de maisons individuelles qui est touchée de plein fouet avec des baisses de chiffres dépassant parfois les 30 à 40 % d’une année sur l’autre, ce qui est considérable.

On apprend d’ailleurs par cette dépêche que « le nombre de prêts bancaires accordés sur les trois premiers mois de l’année affiche un recul de 16,9 % par rapport à la même période de 2017, tandis qu’en volume, la production de crédits a connu une baisse de 9,9 % ».

Des taux qui restent très bas !

« Les conditions de financement restent pour leur part « exceptionnelles », souligne l’Observatoire, avec des taux descendus à 1,49 % en mars (1,48 % en moyenne au premier trimestre) sur fond de baisse des taux générale depuis décembre 2017.

« Mais les taux bas ne sont plus suffisants pour compenser la hausse des prix de l’immobilier : la dégradation de la solvabilité due à la hausse des prix constatée depuis 6 mois a été 4 fois plus forte que ce que la seule baisse des taux aurait pu absorber », poursuit-il. »

Les taux restent donc historiquement particulièrement bas et en cela, le recours à l’endettement pour financer de l’immobilier reste toujours l’une des seules opportunités réelles offertes aux épargnants pour se constituer du patrimoine avec de l’argent qu’ils n’ont pas, à savoir en recourant à l’effet de levier de la dette. Attention tout de même évidemment à rester prudents, car comme vous venez de le voir, l’immobilier vacille.

Nous atteignons de tels niveaux de prix, d’endettement global, et de réduction des aides à la pierre (qui sont une nécessité d’ailleurs) que le passage d’un marché immobilier très « soutenu » par les différents gouvernements à un marché qui serait nettement « libre » et fonctionnerait sur ses fondamentaux économiques ne se fera pas sans quelques chocs.

Chocs qui seront renforcés par la hausse des taux, même si celle-ci est modérée, qui viendra encore éroder le nombre de ménages solvables.

En effet, « l’Observatoire prévoit que « les taux des crédits immobiliers ne devraient progresser que modérément en 2018 et terminer l’année entre 1,65 % et 1,70 % au maximum ».

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

Source: insolentiaeVoir les précédentes interventions de Charles Sannat

8 Commentaires pour l'article Charles Sannat: « L’immobilier vacille ! »

  1. Au Canada nous avons des taux à 3 et quelques % sur les prêts hypothécaires et ca ne ralentis en rien le marché de l’immobilier

  2. Article sans fondement, et l’effondrement de l’immo Français est prédit depuis 15 ans, voire d’avantage.
    Pour qu’il y ait un crash sur l’immobilier faut-il encore une bulle, comme celle de l’immo d’entreprise das les années 90 ou alors celle du marché Espagnol dans les années 2000. Le montant du crédit ne suffit pas à prévoir un scénario baissier, et aux dernière nouvelles, la plupart des taux sont capés, donc pas de risques d’inflation des intérêts (marché immo USA).
    Il reste une hausse plus que prévisible des taux directeurs qui est en cours et fera probablement monter à terme les taux sur l’immo autour des 4% voire des 6%. arrivé à ce point, la configuration sera différente de celle actuelle. En Allemagne les salaires sont en pleine hausse, la France va suivre.
    Par ailleurs, le marché du BTP et notamment celui des logements neufs est en pleine explosion (sas rire, avant d’écrire, renseignez vous !).
    In fine, une baisse de l’immobilier est prévisible mais elle sera sectorielle.
    Les tarifs des logements des grandes villes s’ajusteront à la baisse, mais en douceur, et certains continueront de grimper selon les villes, surtout dans le neuf.
    La baisse est attendue dans l’ancien et encore une fois au cas par cas, ville par ville, sans mouvement de fond.
    La baisse que personne ne voit arriver est celle concernant les logements individuels. Ce secteur a déjà perdu beaucoup et va baisser d’environ 20/30% dans les 5 ans qui viennent. La raison étant que dans beaucoup de villes, le pavillonnaire est devenu le logement des classes moyennes inférieures, sans compter que la pression fiscale sur ce type de logements n’a eu de cesse de s’accentuer et va continuer de le faire.
    Il y a aussi les déplacements qu’induisent de telles résidences, la voiture étant devenue maudite, le prix des carburants va flamber, les coûts d’entretien idem (voir les nouvelles dispositions des C.A.B), les assurances idem, les frais de chauffage idem, bref, la conséquence étant que l’éloignement des bassins d’emplois deviendra moins attractif en terme de logement et fera mécaniquement baisser les prix de l’immobilier individuel.
    Ce que ne voit pas l’auteur de cet article c’est que les logements neufs perdent des m2 chaque année, un couple avec 2 enfants résidait dans un appartement de 100/120m2 il y a encore 15/20 ans, de nos jours, le même couple avec 2 enfants se contente d’un logement de 60m2, ce qui mécaniquement tire les prix vers le bas, mais pas celui du m2 !
    Le jour ou il y a un crash immobilier en France, on en reparle, ce n’est pas exclu, mais dans ce cas, ne plus payer son loyer ou son crédit sera devenu annexe, la première préoccupation sera de se nourrir…

    • tu m as bien faire rire avec ton truc super long, tout ca pour essayer de te convaicre que tu vas rien perdre?
      plus ca monte plus ca va faire mal

      • Pourtant Luc, est supposé maîtriser la langue et l’écriture, c’est du moins ce qui se sait de l’auteur des évangiles…
        Si vous aviez seulement lu, vous vous seriez évité une saillie verbale. Et pour parfaire, évitez le ad personam, cela est inutile, et renforce, sans qu’il n’en soit besoin, croyez moi, votre crétinitude…

  3. L’immobilier de province est très différent de l’immobilier parisien. 4 jours pour vendre aux prix demandé à paris, 6 mois pour vendre une maison en province avec discussion du prix (20% environ). Achat d’une résidence principale en province du sud discussion du prix (20% environ), cet exemple n’est que le mien mais il est de 2018 et même d’avril 2018 en ce qui concerne paris. Cherchez l’erreur. l’immo se porte bien quoiqu’on en dise et ce qui est à redouter ( ce n’est pas la baisse sauf s’il vous reste un emprunt supérieur à la valeur vénale de votre bien) mais l’augmentation des impôts foncier ou la création d’une autre taxe qui remplacera a terme la taxe d’habitation et la on peut compter sur l’imagination des taxeurs. l’immobilier n’étant pas délocalisable je vous laisse imaginer la suite.

    • La ville de Paris est un marché de luxe à l’échelle mondiale, une exception pas comparable avec le reste du pays. Le vrai marché immo français, ce sont les Provinces y compris l’Ile-de-France, mais pas Paris.
      Les taxes sur l’immobilier doivent tenir compte des revenus des propriétaires, faute de quoi les proprios seront obligés de vendre. S’ils sont obligés de vendre, les prix chuteront, le PIB correspondant disparaîtra et les taxes ne rapporteront plus rien. Sujet ultra sensible, surtout pour les maires au contact de leurs administrés : rien de tel pour mettre des dizaines de millions de proprios dans la rue, enragés et décidés à lyncher les taxeurs. Toutes les révoltes ont une origine fiscale et l’immobilier est le sujet fiscal le plus fédérateur qui soit. Macron a intérêt à la prudence dans ce domaine s’il ne veut pas finir au plus mal. Déjà que l’IFI était carrément stupide dans son principe, ce ne serait pas malin de continuer dans la même voie sans issue.

  4. C’est ballot : nous les belges on attend tous la pension pour partir vivre dans le Sud, et toi tu viens ici ??? Au fou !

  5. Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

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