Ici, la seule chose qui doit vous guider, c'est votre esprit critique et la manière dont vous devez comprendre et vous servir de l'information. Voilà pourquoi l'aide et l'utilité de BusinessBourse, organe à 100% libre et indépendant. En savoir plus...
Nick Hubble: Sommes-nous en présence d’un cygne noir ?

Les bulles immobilières en Australie et au Canada menacent les banques. Une chute pourrait perturber la finance mondiale comme en 2008.

Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Irlande et beaucoup d’autres pays ont vu leur bulle immobilière s’effondrer en 2007. Ce n’est pas le cas du Canada, de l’Australie, ni de Hong Kong.

Pourquoi ? La raison en est la Chine. L’interminable stimulus du gouvernement chinois a sauvé les pays exportateurs de matières premières et Hong Kong. En Chine, ce stimulus est à l’origine d’une croissance énorme de la dette qui a financé le secteur de la construction, gros consommateur de matières premières.

Mais aujourd’hui, la politique chinoise a changé pour se concentrer principalement sur le secteur du shadow banking. En 2007, les premières études américaines sur le shadow banking aux Etats-Unis ont révélé ce problème. Ce qui est arrivé par la suite appartient à l’histoire financière. Cette histoire pourrait-elle se répéter ?

Le gouvernement chinois a établi des quotas officiels de prêts. Des maximums, pas des minimums. Les établissements de crédit prêtent à tout va, sans mesurer ce que cela implique au niveau de la capitalisation. Ils ont utilisé 80% du quota annuel au cours des six premiers mois de 2017. Ce qui soulève la question : qu’arrivera-t-il aux entreprises qui auront besoin d’un financement les six autres prochains mois de l’année ?

Si le soutien chinois aux matières premières prend fin, les pays qui comptent dessus pourraient finir par voir leur bulle immobilière exploser.

Des dangers ignorés des investisseurs américains et européens

Au Canada et en Australie les grands médias en parlent déjà, mais les investisseurs américains et européens n’ont probablement aucune idée de ce qui est en jeu.

Le Huffington Post rapporte la façon dont les Canadiens voient la situation :

« Selon une nouvelle enquête, une majorité de Canadiens affirment qu’une bulle immobilière existe mais seule une minorité pense qu’elle explosera d’ici l’année prochaine.

Selon cette enquête, menée par Ipsos pour MNP, un cabinet spécialisé dans l’insolvabilité des consommateurs, 67% des Canadiens reconnaissent que le pays connaît une bulle immobilière mais seulement 43% pensent qu’elle prendra fin d’ici l’année prochaine.

Les Canadiens s’attendent à ce que la Banque du Canada relève ses taux dans les prochains jours. De ce fait, une quasi majorité d’entre eux (45%) s’inquiètent de ce que cela signifiera pour leurs finances. »

Si la majorité d’un pays reconnaît qu’il y a une bulle immobilière, qu’est-ce que cela laisse présager pour l’économie ?

En Australie, le magazine d’investigation 4 Corners a montré à quel point le système hypothécaire est douteux et la taille du fardeau porté par les Australiens. En termes de dette, ils se classent à la deuxième place après les Suisses.

Déjà, la bulle immobilière a éclaté dans certaines régions d’Australie. Mais le marché boursier n’a rien compris. Les banques australiennes sont trois fois plus rentables que leurs homologues européennes et huit fois plus que les banques américaines. Les quatre premières banques australiennes font partie des 26 plus importantes au monde ; elles dominent le marché boursier australien ainsi que 80% du système financier australien.

En 2012, les entreprises australiennes cotées étaient plus valorisées que la totalité de celles la Zone euro en termes de capitalisation boursière.

Celente: Ces signaux inquiétants se rapprochent des niveaux records d’avant l’effondrement de 2008 Egon Von Greyerz: Les prix dans l’immobilier vont s’effondrer de 75% voire jusqu’à 90% d’ici quelques années

Ces bulles immobilières australienne et canadienne sont assez importantes pour provoquer une forte perturbation dans le monde entier ; or rares sont ceux qui prennent en compte cette possibilité. Les effets qui s’ensuivraient pour l’économie mondiale seraient pourtant énormes.

Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit

Source: la-chronique-agora


Diplômé de la prestigieuse université Bond en Finance, Economie et Droit, Nick Hubble est aujourd’hui chroniqueur pour différentes publications financières en ligne telles que « The Daily Reckoning Australia » et « The Money Life Letter ».

4 Commentaires pour l'article Nick Hubble: Sommes-nous en présence d’un cygne noir ?

  1. Tous ceux et celles qui se sont sentis en décalage dans la société (les exclus, les rejetés, les vilains petits canards noirs moqués) sont prêts pour le décollage : un nouveau départ.

    Quand l’industrie ralenti l’indu se trie (indu = « chose que l’on ne doit à personne« ) .
    On ne va pas demander par exemple aux esclaves du système de rembourser les dettes des nantis qui se sont empiffrés grâce à l’argent des banques (mouhahahaha).
    Bye-byyyyyyyye les endettés et bon règlement de comptes entre-vous 😀

  2. effondrement certain … mais pas avant la réélection de MERKEL .

  3. mouais en même temps en 2011 la Corée du Sud avait aussi connu un sévère bank run à cause de la politique du logement de l’état Sud Coréens qui avait soutenu le secteur à bout de bras et de milliards de wons pour au final se retrouver avec des stocks énorme de logement vides sur les bras…Finalement la crise n’avait pas contaminée les pays voisins au contraire de 1997

  4. Octobre ! je ne sais pas pourquoi je sens que ça va se passer en octobre, Peut être parce que c’est souvent un mois predestiné au Krach.

Répondre à beverly Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*