Le face à face a opposé Jacques Sapir, économiste, directeur d’études à l’EHESS, rédacteur en chef du site russeurope, membre des Econoclastes, et Laurent Denize, Global co-Chief Investment Officer d’Oddo Meriten AM. – Intégrale Placements, du mardi 11 juillet 2017, présenté par Guillaume Sommerer et Cédric Decoeur, sur BFM Business.
Partie 1/2: Faut-il craindre une « crise bancaire majeure » en Europe ?
Jacques Sapir: « Le risque bancaire est en train de revenir massivement en Europe.[…] Quand on parle d’une amélioration de l’emploi aux Etats-Unis, il faut faire très attention parce qu’on voit que d’un autre côté, il n’y a pas de hausse du salaire nominal. Or s’il y avait une réelle amélioration de l’emploi, les salaires nominaux se tendraient. Ce qui veut dire en réalité et ça on le sait depuis 2 ou 3 ans voire même plus… Ce sont les données qui sont défectueuses.[…] Mario draghi doit faire face à la montée d’une crise bancaire évidente au sein de la zone euro, Italie, Espagne voire Allemagne… Prenons le cas d’Italie, on commence à dire fin février-début mars, ça va coûter 5 milliards d’euros… Aujourd’hui, on en est à 22 milliards. On a le même problème en Espagne, au début les banques ont dit, ça va, on va faire appel au marché, l’état n’aura pas besoin d’intervenir… Maintenant, on est très clairement dans une logique d’intervention de l’état. En Allemagne, il y a des soucis sur toute une série de Banques de Länder régionales. Donc, il va y avoir un problème.[…] »
Les chroniques de Jacques Sapir: Les banques italiennes au bord du gouffre Europe: la prochaine crise financière est déjà là, et les gens commencent à paniquer
Partie 2/2: Quid de la croissance en France ?
Jacques Sapir: « Le problème, c’est que la croissance dépend de la consommation des ménages et des entreprises, or avec un revenu des ménages qui va stagner et qui pourrait décroître au début de 2018 et je répète que ce problème n’est pas simplement français mais qu’il est assez général en Europe alors je demande où sont les sources de croissance ?[…] Fondamentalement, rien ne permet de dire aujourd’hui qu’il y aura une accélération de la croissance et je pense que c’est plutôt l’inverse. »
F. Asselineau: « Découvrez la feuille de route que devra appliquer Emmanuel Macron s’il est élu. » François Asselineau: L’Oligarchie financière et industrielle vient de faire main basse sur la démocratie dans notre pays
Les indices ne grimpent pas actuellement du fait de l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche ou bien d’une embellie soudaine dans l’économie. Si les indices grimpent c’est parce qu’il n’y a plus qu’un seul acheteur que sont les banques centrales. Or malheureusement dans la vie réelle, la situation économique américaine n’arrête pas de se détériorer comme vous pourrez le constater ci-dessous. Alors remonter les taux dans de telles conditions et avec un monde endetté comme jamais il ne l’a été de toute l’histoire est suicidaire.
Dessous, l’état de santé plus que chancelant de l’économie américaine
- Plus de 102 millions d’américains sont sans emploi
- Etats-Unis: depuis 2007, 1,4 million d’emplois de serveurs et barmans ont été créés contre autant d’emplois détruits dans l’industrie manufacturière
- Etats-Unis: Les « Tanguy » américains n’ont jamais été aussi nombreux depuis la Grande dépression des années 30
- Les laissés-pour-compte de l’économie Américaine… sont des millions.
- Etats-unis: Pauvreté: de plus en plus d’adolescents se prostituent pour se nourrir
- Croulant sous les dettes, près de 20% des jeunes adultes américains vivent chez leurs parents ou grands-parents
- Sachez que dans 20 % des familles américaines, plus personne ne travaille…
- Plus de 46 millions d’américains font la queue devant les banques alimentaires et parfois dès 6 h 30 le matin
- Etats-Unis: Remake des années 30 ? … Le pourcentage d’hommes sans emploi est identique à celui de la grande dépression
- Etats-Unis: Les villages de tentes pour sans-abri poussent comme des champignons. La pauvreté est en Inflation vertigineuse
- Toujours plus d’emplois délocalisés en dehors des USA… Ford transfère sa production de petites voitures au Mexique
- 47% des américains ne peuvent même plus sortir 400 dollars pour couvrir un simple imprévu
- 33% des Américains n’arrivent même plus à subvenir à leurs besoins élémentaires
- certains Etats américains font déjà face à un très profond ralentissement économique
- Comme prévu, l’Obamacare est en train de tuer la classe moyenne américaine
- Etats-Unis: le taux d’accession à la propriété vient d’atteindre son plus faible niveau jamais enregistré
- Les échanges commerciaux, internes aux USA, sont à leur plus bas depuis 6 ans.
Voir les précédentes interventions de Jacques Sapir
Autres livres de jacques Sapir
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– POUR RELANCER L’INFLATION FINALLEMENT ?
– UNE GUERRE…
– COOL !
– RESTONS POSITIF.
EG²
le risque n’est jamais parti, il est caché
Le risque bancaire ne revient pas,
il est toujours la, protege provisoirement par
la planche a billet, le QE…
donc on sait que l’on va vers
un effondrement de systeme,
et un changement de systeme !
Un Nouvel Ordre Mondial…
La seul question est :
le QUAND ?!
Oui mais la quantitée d’argent imprimé va très très progressivement diminuer l’année prochaine et à ce moment-là on va rentrer dans le vif du sujet pour cette crise économique.
Comme on dit : toute bonne chose prend une fin.
« Donc, il va y avoir un problème. »
Enfin, que tout le monde se rassure, celui ci se sera bel et bien le dernier…
Donc en claie si la Deutsche Bank fait faillite, elle entrainera toutes les autres banques dans sa chute et ça sera purement et simplement l’explosion de l’Euro.
De l’Euro, c’est tout ! Engagement sur des CDS équivalent à 6 fois le PIB européen… C’est l’explosion tout court…
En tout cas, ce qui est claire, c’est qu’avec la Deutsche Bank, qui a un découvert de 64, ou 72 trillions d’euro de découvert, il y a de quoi être inquiet, parce que les banques du monde entier sont toutes connectées à la Deutsche Bank.
Alors, en cas de problème, ça fera passer la faillite de Lemon Brothers de 2008 pour un orage localisé, mais avec Deutsche Bank et son découvert de 72 trillions d’Euro ça sera une autre paire de manche et là les diférents états ne pouront tout simplement pas sauver les banques de la faillite.
Apparemment le Monde des bisounours a encore son mot à dire.
JACQUES SAPIR : LOI TRAVAIL – VERS UNE BAISSE GENERALE DES SALAIRES
https://www.youtube.com/watch?v=oSSCgMzV9Zo