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Jacques Sapir: Banques européennes: « Il y a évidemment à nouveau un risque systémique »

Le face à face a opposé Jacques Sapir, économiste, directeur d’études à l’EHESS, rédacteur en chef du site russeurope, membre des Econoclastes, et Bruno Fine, président de Roche-Brune AM. – Intégrale Placements, du mardi 4 juillet 2017, présenté par Guillaume Sommerer et Cédric Decoeur, sur BFM Business.

Partie 1/2: Quel bilan pour le premier semestre ?

Jacques Sapir: « il y a maintenant de très grosses inquiétudes dans le secteur bancaire qui prennent naissance dans toute une série de pays européens. Par exemple, le secteur bancaire italien va même plus mal que ce que l’on craignait et on voit qu’aujourd’hui, qu’il y a 4 banques qui seront de faite, sous perfusion de l’état. Pour les banques espagnoles, cela ne se passe pas aussi bien, c’est à dire que bien sûr les rachats ont été faits sans demander de l’argent public mais on voit bien que cela ne pourra pas continuer et que vu l’ampleur des pertes, il faudra aussi faire appel à l’argent public. Et puis, il y a le problème des banques allemandes. Et il y a toute une série de banques allemandes qui vont aujourd’hui très mal. Donc, c’est bien le retour d’un risque bancaire qui peut avoir des logiques de généralisation et évidement personne ne sait quelle est la part qui a été achetée par d’autres banques… On peut penser que l’ampleur des pertes et l’ampleur de l’argent qu’il faudra fournir serait de toute manière supérieure et donc il y a évidemment à nouveau un risque systémique »

Les chroniques de Jacques Sapir: Les banques italiennes au bord du gouffre Europe: la prochaine crise financière est déjà là, et les gens commencent à paniquer

Partie 2/2: Que peut-on attendre du G20 en Allemagne ?

Jacques Sapir: « Oui, bien sûr Madame Merkel a été extrêmement cordiale avec Monsieur Macron mais sur le fond, non seulement elle n’a rien cédé mais elle a cassé grosso modo toutes les propositions d’Emmanuel Macron. Qu’il s’agisse sur la directive des travailleurs détachés, qu’il s’agisse sur la question de la protection des investissements en Europe, qu’il s’agisse de ce qui était une idée d’Emmanuel Macron et qui n’était pas si mauvaise d’ailleurs avec le « Buy European Act », eh bien tout cela a été refusé. Le principal successeur de la Mario Draghi à la BCE a dit qu’il n’est pas question de faire le moindre cadeau à la France actuellement. Il s’est fait casser le nez par l’Allemagne…. Si Emmanuel Macron va au bout de ses réformes…Très bien… mais ça voudra dire, une récession en France ! Il faut en être tout à fait conscient car si l’on met bout à bout, tous les projets qui ont été annoncés jusqu’à maintenant, cela provoquera une très forte récession en France qui encouragera l’Allemagne étant donné elle n’aura plus d’appui sur le marché français, à sortir encore un peu plus de l’Union européenne et finalement, à abandonner cette dernière à son sort.

F. Asselineau: « Découvrez la feuille de route que devra appliquer Emmanuel Macron s’il est élu. » François Asselineau: L’Oligarchie financière et industrielle vient de faire main basse sur la démocratie dans notre pays

Les indices ne grimpent pas actuellement du fait de l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche ou bien d’une embellie soudaine dans l’économie. Si les indices grimpent c’est parce qu’il n’y a plus qu’un seul acheteur que sont les banques centrales. Or malheureusement dans la vie réelle, la situation économique américaine n’arrête pas de se détériorer comme vous pourrez le constater ci-dessous. Alors remonter les taux dans de telles conditions et avec un monde endetté comme jamais il ne l’a été de toute l’histoire est suicidaire.

Dessous, l’état de santé plus que chancelant de l’économie américaine

Voir les précédentes interventions de Jacques Sapir

               L’euro est-il mort ?                                              L’euro contre la France, l’euro contre l’Europe
               
               

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1 Commentaire pour l'article Jacques Sapir: Banques européennes: « Il y a évidemment à nouveau un risque systémique »

  1. C’est du flanc tout ca…
    Car la Deutsche Bank est deja ruine de fait,
    elle est exposee a plus de 72000 Milliards d’USD
    sur les produits derives…
    C’est une arme de destruction financiere massive !!!
    Donc l’Allemagne en plus d’etre aussi co-responsable…
    va etre entraine dans la faillite par la Deutsche Bank !

    Je ne vois pas en quoi le risque systemique aurait pu baisser,
    Toute l’Europe et ses banques sont en realite deja en faillites !

    On n’est plus sur de l’Economie,
    mais sur la planche a billets…
    du purement virtuel !

    La production ne papiers monnaies ne peut pas,
    remplacer la procduction industriel !
    Les Chinois l’ont tres bien compris…

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