Ici, la seule chose qui doit vous guider, c'est votre esprit critique et la manière dont vous devez comprendre et vous servir de l'information. Voilà pourquoi l'aide et l'utilité de BusinessBourse, organe à 100% libre et indépendant. En savoir plus...
Etats-Unis: un parfum de krach sur les « junk bonds »

krach-boursier-crise-boursiereDepuis des mois, le marché de la dette des entreprises à haut risque a nettement ralenti. Aux Etats-Unis, des faillites en série, notamment dans le secteur du forage pétrolier, ont entraîné des retraits de capitaux massifs de la part des investisseurs, mettant en difficultés les fonds spéculatifs (« hedge funds ») spécialisés dans cette dette à haut rendement, mais aussi à haut risque…

Or, cette semaine, le secteur a été secoué par un véritable séisme. Le fonds spéculatif américain, Third Avenue, spécialisé dans les obligations des entreprises notées « junk » par les agences de notation financières, a annoncé qu’il suspendait les remboursements demandés par les porteurs de son fonds « Focused credit fund », qui compte près de 800 millions de dollars d’encours. En un an cependant, ces encours ont fondu, puisqu’ils pointaient à 2,75 milliards de dollars à la fin 2014…

Third Avenue n’arrivant plus à vendre assez d’actifs pour rembourser ses investisseurs, ses dirigeants n’ont eu d’autre choix que de geler les avoirs de leurs clients, en attendant des jours meilleurs…

Carl Icahn met en garde contre de nouvelles déconvenues dans le « high yield »

Cette initiative spectaculaire est la première dans l’univers américains des fonds (équivalents des OPCVM en France) depuis la crise financière mondiale de 2008, qui avait entraîné la débâcle d’un fonds monétaire, Primary Reserve Fund, pourtant considéré comme sans risque.

Surtout, selon certains experts, Third Avenue pourrait être le premier d’une série d’incidents de ce type sur le marché américain des obligations d’entreprises à haut rendement.

En effet, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à faire défaut sur leur dette, à l’instar de Swift Energy qui s’est montré incapable, la semaine dernière, de rembourser 8,9 M$ d’intérêts dus à ses créanciers obligataires.

Au total, 102 sociétés ont ainsi fait défaut sur leurs engagements depuis le début 2015, le chiffre le plus élevé depuis 2009, selon des données compilées par l’agence de notation Standard & Poor’s.

Ces déboires ont incité le célèbre investisseur activiste américain Carl Icahn à écrire vendredi sur son compte Twitter que « malheureusement, l’effondrement dans le « high yield » (haut rendement) ne fait que commencer« . Icahn est notamment actionnaire d’Apple, de Hertz, de Xerox ou encore de l’assureur AIG.


Vendredi, la prime de risque sur l’indice Markit CDX North American High Yield Index, qui mesure le risque de défaut de 100 entreprises émettant des « junk bonds », a grimpé de 36 points de base, à 514,52 pdb, son plus haut niveau depuis 2012. Par ailleurs, le fonds coté (ETF) le plus représentatif du secteur, l’iShares iBoxx High Yield Corporate Bond, géré par le fonds Blackrock, est retombé à son plus bas depuis 2009…

Source: boursier

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*