L’augmentation des cas confirmés de Covid-19 dans des pays comme la France et l’Espagne a augmenté le risque de procéder à nouveaux confinements.

Les gouvernements doivent comprendre maintenant que l’arrêt total de l’économie est vraiment très inefficace et dévastatrice pour l’emploi et la solvabilité des entreprises. Cependant, comme nous l’avons vu en Espagne, de nombreux gouvernements décident simplement de lancer une série de nouveaux confinements afin de montrer qu’ils sont capables de prendre des mesures plus agressives, tout en sachant que de telles décisions ont presque tendance à créer plus d’effets négatifs et n’ont surtout que très peu d’impact réel sur la préservation de la santé. Au lieu de regarder les exemples de la Corée du Sud, de Taïwan, de la Suède ou de l’Autriche, où des mesures simples mais efficaces ont permis une meilleure gestion de la crise sanitaire, certains gouvernements européens ignorent la catastrophe économique et sociale à long terme que l’arrêt totale de l’économie a provoquée, et semblent prêts à répéter les mêmes erreurs du passé.

L’erreur d’ignorer l’impact économique induit par le confinement crée une crise sociale qui pourrait durer de très nombreuses années.

Si l’économie européenne était mal préparée à une série de confinements en février, elle est encore plus fragile aujourd’hui. Ce qui a créé une récession aux proportions inattendues peut générer une vraie dépression qui durera probablement quelques années.
Les économies européennes ne peuvent survivre à une nouvelle série de confinements, même si les gouvernements les qualifient de « confinements ciblés », mais pourquoi donc ?

• La solvabilité s’est aggravée. Le système financier verrait les prêts non performants monter en flèche dans une zone économique où « Standard and Poor’s », estime que plus de 20% des entreprises sont en difficulté financière ou très proches de la faillite. Il est clair qu’une nouvelle série de confinements déclencherait une nouvelle crise financière.

• Le véritable taux de chômage a été dissimulé. Le chômage européen a l’air assez faible en raison de la forte proportion de départs en congé forcés. Le taux de chômage officiel est de 7,8% dans la zone Euro mais pourrait très vite doubler lorsque ces emplois « en chômage technique » cesseront et que les entreprises qui gardaient ces employés, devront fermer définitivement.

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• La situation financière des gouvernements s’est affaiblie à des niveaux extrêmes. Les dépenses liées au déficit ont gonflé la dette publique à de nouveaux sommets historiques. La dette pourrait augmenter bien au-dessus des 120% du PIB en zone Euro si l’économie est à nouveau mise à l’arrêt, et ce, même avec des confinements soit disant « ciblés ».

Les investisseurs ont acheté des obligations à haut risque à des gouvernements presque insolvables et à des sociétés très endettées, à des rendements historiquement bas, prenant un risque important sur les attentes d’une reprise rapide de l’économie. Les pertes nominales et réelles des fonds de pension et des plans d’investissement peuvent être énormes.

Cette fois-ci, la BCE (Banque centrale Européenne) ne pourra pas contenir le risque financier. Davantage de QE (assouplissement quantitatif) et de nouvelles baisses de taux d’intérêt ne parviendront probablement pas à empêcher les rendements obligataires de monter en flèche lorsque les problèmes de solvabilité et de liquidité rencontreront la réalité d’une frénésie de dépenses insoutenables.

Les acteurs du marché ne considèrent pas le risque de re-dénomination sur l’euro alors que tout le monde peut voir que de nombreux partis populistes ont proposé des mesures à la Commission Européenne pour se débarrasser de l’euro.

Ces investisseurs considèrent la zone Euro comme un refuge par rapport aux prétendus risques politiques aux Etats-Unis sans reconnaître que les risques financiers et politiques en Europe sont très importants également.

Les nouveaux confinements pourraient être le cygne noir que de nombreux acteurs du marché craignent et ignorent comme étant une option inexistante. Les estimations optimistes de la reprise de la zone Euro, de la croissance des bénéfices et de la reprise de la consommation reposent toutes sur une amélioration des données économiques qui semblent impossibles à réaliser dans le scénario actuel, et encore moins si l’on opte pour de nouveaux confinements.

Source: zerohedge

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