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« L’eau aussi sera privatisée. L’exemple effrayant de l’Australie ! » L’édito de Charles Sannat

Le capitalisme c’est le respect de la propriété privée par opposition au collectivisme et donc au communisme.

Cette définition du capitalisme est son acceptation la plus restreinte.

Elle permet de définir autant de capitalismes que ce que l’on souhaite en intégrant autant de règles et de contre-pouvoirs.

Il n’y a pas un capitalisme et la forme de capitalisme qui est la nôtre aujourd’hui n’a pas toujours été ainsi et ne sera pas toujours ainsi.

Le capitalisme doit pouvoir se discuter !

Je pense sincèrement que la propriété privée est un principe cardinal de la liberté, car si l’on vous empêche de posséder, on vous empêche de créer, de faire grandir, de cultiver, et qu’au bout du compte on vous empêche d’être libre. La possession et la propriété privée sont un contre-pouvoir. La propriété privée est également profondément « naturelle » et l’un des premiers concepts acquis et presque inné chez l’enfant est le fameux « à moi » qui donne des bagarres dès la crèche !

Justement, les bagarres… c’est là qu’interviennent les contre-pouvoirs, les lois, règles et règlements, la morale, les religions et toutes les différentes codifications que l’humanité a pu connaître à travers les âges et connaîtra encore.

Il y a des choses, ou des éléments qui dépassent l’idée de propriété privée.

Par exemple l’accès à l’air que l’on respire peut-il est privé ?

Par exemple l’accès à l’eau peut-il être privé et non régulé ?

Mais c’est le cas avec tout ce qui est vital. Nous pouvons réfléchir dans ce sens aux soins, à l’alimentation et à tout ce qui permet à chacun l’accès à une vie digne et le respect de la dignité humaine.

Lorsque l’on vend aux plus offrants l’essentiel sans contre-pouvoir, sans que l’Etat protège, sans que l’Etat régule alors nous faisons fausse route.

Dans Capitalisme contre capitalisme, que ma professeure d’économie (une dame brillante qui a fort bien formé ses jeunes lycéens) nous faisait lire (alors que nous n’avions que 16 ou 17 ans), l’auteur Michel Albert évoque cet Etat protéiforme du capitalisme. Il était né en 1930. Il nous a quitté après une carrière brillante et au service de l’Etat en 2015. Ses idées autour du capitalisme rhénan et de sa supériorité n’ont pas pris une ride.

Simone Wapler: Quand le capitalisme tue le capital Charles Gave: “Le capitalisme de copinage et de rentier, c’est la mort de notre économie !”

Le capitalisme rhénan respecte profondément la propriété privée, et l’encadre afin, non pas de diriger l’économie, car le dirigisme est souvent mortifère, mais afin d’assurer la convergence de la somme des intérêts privés vers l’intérêt collectif.

Voici donc ma définition du capitalisme idéal qui doit tout à un monsieur née dans les années 30.

Le bon capitalisme est celui qui assure la convergence de la somme des intérêts privés vers l’intérêt collectif

Le bon capitalisme et  celui que l’on ne doit jamais cesser de construire et de bâtir car c’est un processus évolutif, est un capitalisme qui vise en permanence la convergence de la somme des intérêts privés vers l’intérêt collectif.

Cela ne peut advenir que dans des pays où l’Etat est fort pensé et utilise sa puissance régalienne.

Il faut également des corps constitués solides.

Il faut aussi une grande ambition pour la discussion et la recherche de consensus.

Il faut faire confiance et mettre au cœur des rapports notamment sociaux mais politiques en général le principe de subsidiarité.

Au bout du compte, mettre en oeuvre ce bon capitalisme nécessite une conception plus ouverte et plus partagée de l’exercice du pouvoir.

Un vaste programme.

Mais… si l’on ne fait rien, il ne reste aujourd’hui comme opposition à BlackRock et aux fonds financiers que les BlackBlock… et c’est évidemment une alternative peu enthousiasmante.

Lorsque vous voyez dans ce reportage d’ARTE comment en Australie, « ils » font main basse sur l’eau, il y a de quoi craindre le pire.

Non les retraites ne doivent pas devenir privées !

Non, l’eau comme l’énergie doivent rester des biens communs étroitement contrôlés par des Etats puissants émanation des désirs des peuples.

Nos pays sont en vente libre, cela n’a pas toujours été ainsi, et il est largement possible de proposer des alternatives, car elles sont nombreuses, sans que nous tombions pour autant dans le communisme et le collectivisme le plus sombre.

Un autre monde, bien meilleur, est largement possible !

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

Source: insolentiaeVoir les précédentes interventions de Charles Sannat

9 Commentaires pour l'article « L’eau aussi sera privatisée. L’exemple effrayant de l’Australie ! » L’édito de Charles Sannat

  1. Plus ou moins filtrée selon votre compte en banque…

  2. Sannat ! il faut apprendre a partager un peu plus !
    L’eau ça fait des années que l’on sait que ça allait être un probleme ah oui c’est vrai il y a ceux qui ne croient pas aux problemes ecologiques. pas pour rien qu’il faut se reeduquer et changer notre passé bien individualiste et egoiste.

    • On dit: Monsieur Sannat…

      • ça fait plus autoritaire d’appeler juste par le nom 😉

        • Le problème est justement que tu n’as aucune autorité, juste une suffisance autoproclamée.

          • Si tu veux ! le net est le net la vie reelle est la vie reelle je sais qui je suis dans la vie reelle donc pas d’importance. Sannat lui a plus a perdre que moi dans ce jeu là, c’est lui qui est public et bon nombre de ses articles finissent par le rendre ridicule. Il y en a pour qui le krach ou le changement du monde va leur rappeler un peu que la vie n’est pas que dans le vouloir toujours avoir plus et tout pour soi.

            • Qu’appelle-tu la « vie réelle » et d’abord qu’est-ce qu’une réalité, existe t’elle à partir du moment où l’on prouve son existence par induction ou déduction ou est-ce une illusion, un mirage?

            • ouh là ! tu t’ennuies aujourd’hui ? tu nous fais des reflexions philosophiques. le net est plus dans la démesure et dans le fantasme, certains s’amusent a changer de personnalité ou en créés plusieurs, si je te prends toi je trouve que tu as plusieurs facettes qui parfois laissent perplexe tu peux être interressant comme agaçant (mais je pense justement que c’est ce que fait ressortir le net en chacun de nous, moi itou) et à savoir si tu es toi même tout le temps parfois je doute si tu ne joues pas un rôle de temps en temps. Je me suis demandée aussi si tu n’etais pas Bonne nouvelle pour le bitcoin d’ailleurs, avec un autre pseudo. car il arrive dans tes provocations que tu lui ressembles.
              Pour ma part je ne ments pas sur ma vie, je dis souvent ce que je pense sans hypocrisie mais je sais que sur le net je me lache plus,et surtout pour defendre les opprimés, que je defends aussi dans la vie reelle d’ailleurs, donc si un coté chiante ressort sur le net ce n’est pas bien grave je prefere ça plutot que d’être parmis ceux qui sont les bourreaux des autres.

            • C’est Pythagore qui a défini ce qu’est être philosophe, c’est à dire « chercher la Vérité », Christ dit: « Je suis le chemin et la vie », toute mes « réflexions philosophiques » tendent à expliquer par la raison cette Vérité, je m’appuie sur l’aristotélisme et le thomisme qui sont des philosophies réalistes pouvant expliquer le hasard, l’infini, le vide, le mouvement, pouvant même contrer Alexandre Koyré, Albert Einstein, et le matérialisme des Anciens (présocratiques grecs) qui confondaient Infini et tout. Veux tu ouvrir le bal?

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