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Simone Wapler: Attention au fléchage de l’épargne par des intermédiaires

Les conseilleurs ne sont pas les payeurs mais il y a plus grave : ne subissant pas de préjudices s’ils se trompent, ils sont incapables d’apprendre et de s’améliorer.

Les Echos du lundi 22 janvier :

« Vers une réforme des produits d’épargne

Les acteurs de la finance doivent préciser ce lundi leur plan pour orienter l’épargne des Français vers les entreprises. Pédagogie et réforme des produits d’épargne actuels sont privilégiées. »

L’article nous explique qu’il faut « des pistes pour mieux flécher l’épargne » et que les financiers devront proposer des produits qui « vont permettre aux Français non plus d’aller placer leur argent uniquement pour des raisons de défiscalisation mais bien pour des raisons d’investissement productif ».

Pour ne pas se laisser polluer et influencer par l’écume de l’actualité, une des méthodes consiste à essayer d’analyser un fait à la lumière d’un penseur-philosophe reconnu.

Pourquoi avoir besoin d’un « maître-à-penser » ? Ne sommes-nous pas autonomes, pensez-vous peut-être, cher lecteur circonspect ?

Pas tout à fait. Nous sommes en réalité très influençables et manipulables, beaucoup plus que ce que nous nous avouons.

Aristote, Kant, Descartes, Voltaire… pour n’en citer que quelques-uns, ont posé de grands principes qui restent vrais au travers des époques, un peu comme un billet de banque qui ne serait jamais démonétisé ni dévalué. Mais nous avons tendance à les perdre de vue au profit d’émotions ou sous la pression de l’actualité.

L’article des Echos nous explique en réalité comment « les acteurs de la finances » aidés par le gouvernement vont essayer de nous manipuler, même si, bien sûr, ce n’est pas dit comme ça.

Je vous conseille de ruminer ce genre d’article à la lumière du tout dernier livre de Nassim Nicholas Taleb, Jouer sa peau – asymétries cachées dans la vie quotidienne. Taleb est un philosophe contemporain. Il est le père du « cygne noir » quasiment passé dans le langage courant (*).

Voici le propos de Jouer sa peau :

« Afin de comprendre pourquoi il n’est pas facile, dans la vraie vie, de dissocier éthique, obligations morales et compétences, réfléchissez à la chose suivante. Quand vous dites à quelqu’un qui occupe un poste à responsabilité – votre comptable, par exemple – ‘je vous fais confiance’, entendez-vous par là que : 1) vous faites confiance à son éthique (il ne détournera pas votre argent au Panama) ; 2) vous faites confiance à sa précision en tant que comptable ; ou 3) les deux ? Tout le sujet du livre porte sur la difficulté qu’il y a, dans le monde réel, à dissocier l’éthique de la connaissance. »

Pourquoi ferions-nous confiance à ces gens pour « orienter notre épargne » ? Ne sommes-nous pas capable nous-même de discerner là où notre argent doit aller ?

Voici ce qui attend votre argent si Macron gagne… Le point de vue d’Éric Delannoy. Pourquoi la réforme de la fiscalité a de quoi inquiéter les épargnants…

Vous me répondrez qu’un banquier a l’habitude de prêter à des entreprises et qu’un gérant de fonds a l’habitude de sélectionner des actions. C’est leur métier après tout.

Mais un banquier qui prête à une entreprise qui fait ensuite faillite perd-il lui-même de l’argent ? Qu’a-t-il en jeu ? Quant aux actions, très peu de gérants de fonds arrivent à faire de meilleures performances que leur indice de référence.

Lorsque je regarde autour de moi, je constate qu’il y a beaucoup plus de financiers qui se sont enrichis que d’investisseurs qui se sont enrichis avec les placements financiers conseillés par ces mêmes personnes.

D’après Taleb, ce n’est pas une bonne idée de se laisser influencer par quelqu’un qui ne « joue pas sa peau ».

« Ne pas confondre l’idée de jouer sa peau […] avec le fait de prendre part aux bénéfices. Non. Il s’agit au contraire de prendre part aux préjudices, d’être pénalisé si quelque chose tourne mal. »

Pourquoi ces intermédiaires que sont les banques et les assureurs témoignent-ils d’un subit intérêt pour détourner notre épargne vers les entreprises ?

Il me semble que le motif est dans ces chiffres.

Si les dépenses publiques représentent plus de 56% du PIB, nous avons de moins en moins la main sur l’argent que nous gagnons. Un montant de plus en plus important, en proportion de ce que nous produisons, nous est repris puis redistribué.

Ce processus vampirise l’économie productive puisqu’il détourne des investissements. Cependant, plutôt que de renoncer à leurs prérogatives et baisser les dépenses publiques, nos interventionnistes préfèrent « flécher l’épargne ».

Tous ces stratèges et conseilleurs ne « risquent pas leur peau ».

Jean Peyrelevade n’a pas coulé avec le Crédit Lyonnais.

Anne Lauvergeon n’a pas été ruinée par Areva.

Récemment, Christine Lagarde a appelé les Allemands à augmenter leurs dépenses publiques. Mais Christine Lagarde ne vit pas en Allemagne et ne paie pas d’impôts en Allemagne ou ailleurs.

Ces conseilleurs ne sont pas victimes de leurs erreurs. Ils prennent part aux bénéfices mais jamais aux préjudices.

Dès lors, comment peuvent-ils apprendre, se corriger et s’améliorer ?

En quoi leur fléchage du chemin de votre épargne sera-t-il meilleur que votre propre décision ?

Pour financer l’économie réelle et les entreprises, la finance participative permet désormais de se passer de ces intermédiaires qui ne jouent pas leur peau que sont les banques et les assureurs.

(*) Libanais, vivant à New-York, rédigeant en anglais mais francophone et francophile, Taleb a décidé de publier son dernier ouvrage d’abord en français. La parution en langue anglaise se fera plus tard.

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3 Commentaires pour l'article Simone Wapler: Attention au fléchage de l’épargne par des intermédiaires

  1. DANS DEUX MOIS JE VAIS VIVRE EN IRLANDE CAR CETTE FRANCE N’EST PLUS LA MIENNE. Le diable qui gouverne veut sa perte. JE PARS AVANT DE LAISSER TOUTE MA PAYE. RAS LE BOL

  2. Ces gens qui « ne jouent pas leur peau » sont une calamité. C’est vrai dans tous les domaines, que ce soit dans le monde de la finance, des grands projets où la sous-traitance généralisée et dé-responsabilisée entraîne des coûts supplémentaires et des retards (voir les EPRs)ou dans l’immobilier lorsqu’un locataire ne paie pas son loyer à l’agence qui est sensée gérer vos biens ou à l’Etat qui sous-traite ses basses besognes à des entreprises privées. Mais Simone, c’est le modèle d’économie libérale qui est en cause, pas l’Etat qui redistribue la richesse. Or, allez voir aux US et en GB comment vit la majorité des plus pauvres, obligés de travailler pour un salaire de misère masquant la réalité du chômage. En France on nous rebat les oreilles avec les charges des entreprises qui sont en réalité de la valeur ajoutée et du salaire différé. Demandez donc aux indemnisés de la Sécu si leur salaire permettrait de payer leurs soins. Après on discutera.

  3. « Christine lagarde ne paye pas ses impôts en Allemagne »
    mais Christine lagarde NE paye pas du tout d’impôts comme directrice du FMI !!!!

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