La Fed vient de confirmer qu’elle réfléchissait à réduire la taille de son bilan. La BCE, elle, vient d’alléger ses achats d’actifs mensuels. L’ère du crédit pas cher est-elle pour autant terminée ? L’analyse de Pierre Sabatier, président de PrimeView. Ecorama du 7 avril 2017, présenté par David Jacquot sur Boursorama.
Pierre Sabatier: « Nous sommes sur un marché de bulles sur l’ensemble des actifs risqués »
Concernant l’interruption de la planche à billets américaine, ce sera difficile de s’en passer. L’économie américaine est plus que moribonde et sa pseudo embellie ne repose que sur de la dette. Pour synthétiser, sachez tout de même que la dette sur les cartes de crédit américaines vient de dépasser les 1.000 milliards de dollars, qu’une crise majeure est sur le point de frapper l’industrie automobile américaine, que des milliers de magasins de détail ferment partout en Amérique, que les fonds de pension américains sont littéralement sous-financés de plusieurs milliers de milliards de dollars, et enfin que la dette publique américaine vient d’atteindre le montant ASTRONOMIQUE de 20.000 milliards de dollars. Et n’oubliez que si les Etats-Unis n’ont pas encore dépassé ce seuil de 20.000 milliards de dollars de dette publique, c’est uniquement en raison du fait que le plafond de la dette américaine est déjà arrivé à échéance, et il ne reste plus que 4 jours Congrès américain pour trouver une solution avant que n’éclate une crise majeure.
Sachez que malgré des discours rassurants, la FED continue à imprimer en catimini.
Et la BCE est condamnée à faire tourner la planche à billets tant qu’il y a un risque perçu d’explosion de l’euro
Source: boursorama – Voir les précédentes interventions de Pierre Sabatier
Maintenant, concernant une baisse voire l’arrêt de la planche à billets en Europe… Ca semble peu crédible pour l’instant puisque récemment, lors du dernier TLTRO (targeted longer-term refinancing operations), les banques se sont ruées au guichet de la BCE. Philippe Béchade a évoqué ce problème sur le plateau de BFM Business le Vendredi 24 Mars 2017.
Philippe Béchade: « C’était le dernier TLTRO qui avait été programmé et annoncé en 2014. Et donc, c’était la dernière occasion d’avoir des liquidités… »
Journaliste: « Y en aura plus du tout ? Il se peut que la BCE en rajoute, non ? »
Philippe Béchade: « Oui, mais il faudrait que Mr Draghi prépare psychologiquement les marchés à se dire: On va continuer d’alimenter les marchés…
Charles Gave: 70% des banques européennes en état de quasi faillite
Gaël Giraud: « Selon le FMI, 40% des banques de la zone euro sont non viables ! »
Et ça veut dire quoi ? Si l’on est obligé de prolonger le programme de TLTRO, eh bien cela signifie qu’après 3 ans, on a toujours pas obtenu que les marchés interbancaires se fluidifient complètement, que les gens aient confiance et qu’on ne voit toujours pas véritablement de croissance. Donc, cela veut dire que le programme n’a pas eu véritablement d’efficacité et puis l’autre aspect, c’est qui a profité de cette émission ? Eh bien, probablement les banques espagnoles ou italiennes… la rumeur dit qu’ils auraient pris pour ces 2 pays, 60% du montant des 230 milliards, ce qui signifie que c’est probablement pas parce que l’Espagne et l’Italie ou l’Espagne ont de grands projets d’infrastructures mais je pense que c’est parce que leurs banques ont beaucoup de mal à se refinancer entre elles et auprès de leurs consœurs européennes… et donc, c’est plutôt un signe de stress ou en tout cas, elles ont voulu prendre des précautions… »
Charles Gave: « Le système bancaire italien est en faillite ! »
L’OCDE prédit une cascade de faillites et l’Europe devra sauver les banques
Ils vont peut-être moins injecter dans la bourse, mais, ils le réinjecteront en parelle dans une bonne partie pour les ménages !?.
Ils sont prêt à tout pour sauver leur système.
Là ou les libéraux-Capitalistes réalisent un coup de maître c’est qu’ils font tourner la planche à billets en circuit fermé.
Si on avait filé le fric au populo, il y aurait eu débauche de consommation, donc par contre coup un certain enrichissement des États au travers des taxes et impôts …
Là le fric va au circuit financier qui lui « prête » aux États moyennant intérêt pour un capital qui lui ne sera jamais remboursé.
Ce dernier point n’a aucune importance puisque par contrecoup c’est la planche à billets qui réalimente le capital et ainsi de suite.
C’est les intérêts qui font vivre le circuit financier et qui lui permettent d’imposer aux États leur politique.
Explication très simpliste certes …
Mais qui peut être assez naïf pour croire que les dettes faramineuses de la plupart des pays occidentaux sera un jour remboursée ?
Et qui peut être encore plus naïf pour croire les politiques qui mettent en avant la réduction de la dette ?
A propos des pays occidentaux, un a une dette insignifiante, c’est le Luxembourg, allez donc savoir pourquoi ? (humour bien sûr)
Un économiste anglais, Adam Smith qui était loin d’être un abominable marxiste, disait qu’il ne fallait surtout pas confier la rédaction des lois aux capitalistes, car ils pensaient pour eux et pas pour le bien commun et qu’il fallait que les travailleurs soient bien payés pour pouvoir acheter la production (laquelle production est partie intégrante du capital).
Pour rappel, Adam Smith est celui qui pensait que le libre échange était LA voie économique à suivre pour assurer la prospérité, mais que les tenants des moyens de production (les capitalistes pas encore Libéraux-capitalistes à l’époque) devaient être très encadrés par les États pour éviter les dérives.
Bon cela c’est du passé et quand on fait référence à Adam Smith, on « oublie » ces préceptes, on ne garde que le principe du « libre échange » si cher à nos élites Libérales-capitalistes.
Tu te sens seul, au service des impôts, on a aussi notre quota d’analphabètes