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Bill Bonner: Cette bulle ne va pas se faire éclater elle-même

11Trump ne provoquera pas de rupture. En cas de retour en récession, un nouveau QE serait de mise et la « monnaie hélicoptère » serait larguée.

Nous avons lu le dernier livre de Thomas Sowell : Wealth, Poverty and Politics [NDLR :

« Richesse, pauvreté et politique »]…

… en nous demandant globalement ce qui pouvait bien arriver.

L’élection de Donald Trump, de même que son comportement par la suite, ont provoqué un vif émoi et ont diverti.

Mais la question cruciale a toujours été simple : ce gouvernement représente-t-il une rupture avec le schéma de ces 40 dernières années… ou bien est-ce une continuité ?

Bien trop humain pour nous réserver une grande surprise

Reagan, Bush, Clinton, Bush II, Obama – tous ont principalement mené l’économie américaine dans la même direction : toujours plus de dettes, de contrôle exercé par le Deep State et de consolidation du pouvoir de l’exécutif (y compris l’armée).

Un nouveau président a toujours un peu d’influence. Traditionnellement, il peut prendre quelques mesures de principe et distribuer quelques postes de complaisance.

Mais depuis John F. Kennedy, aucun président n’a osé changer la direction que suit le gouvernement, ni remettre en question le pouvoir réel de ceux qui le dirigent.

Aujourd’hui, pour y parvenir, il faudrait un leader quasiment surhumain.

Par moments, M. Trump a donné l’impression d’être prêt à menacer l’élite. Le camp social-libéral a agi comme s’il était une malédiction envoyée par des dieux maléfiques.

Les conservateurs se sont laissés aller à croire qu’il était le messie attendu depuis si longtemps.

A présent, nous constatons que « Le Donald » — malgré ses tweets expédiés tard dans la nuit et ses coups de gueule d’éléphant dans un magasin de porcelaine – est bien trop humain, et apte à commettre des péchés et des erreurs… tout comme le reste d’entre nous.

Le plus probable, c’est que les grandes tendances de ces quarante dernières années vont s’intensifier à mesure que les initiés utiliseront la distraction et le chaos régnant au sein de la Team Trump comme couverture pour voler encore plus de pouvoir et de richesse au peuple américain.

Bref, nous pensons que son gouvernement nous réserve de multiples petites surprises, mais aucune de grande envergure.

Le président Trump a déjà proposé d’injecter davantage d’argent en direction des généraux et des geôliers. Bientôt, nous constaterons de nouveaux rackets… orchestrés par les initiés du secteur financier.

Pas de correction en vue

Parmi les non-surprises à venir, nous aurons la réaction de la Fed face à un krach à Wall Street… ou à une récession économique.

Voici, en résumé, comment cela va probablement se passer : un krach et/ou une récession = un QE4, des achats d’actifs réalisés directement par la Fed, et « l’argent largué par hélicoptère » = davantage d’argent pour les compères.

L’expansion économique des Etats-Unis – bien qu’historiquement faible – dure depuis 93 mois. Il s’agit donc l’une des trois plus longues expansions économiques de l’histoire.

Si elle dure 27 mois de plus, elle établira un nouveau record : celui de la plus longue expansion économique jamais ponctuée d’une récession.

Bien que cela ressemble à une prouesse, c’est comme battre le record de piments jalapeños engloutis : vous savez que vous allez vomir rapidement.

Les économies commettent des erreurs. Les corrections font le ménage. Normalement, le taux d’intérêt sert « d’obstacle ». Si votre projet ne génère pas assez d’argent pour couvrir le coût du capital investi, il est éliminé.

Mais si vous réduisez le coût du capital à presque rien, via des taux d’intérêt ultra-bas, vous n’êtes jamais forcé d’admettre vos erreurs. Actuellement, l’obstacle est à un niveau si bas que vous ne pouvez même pas trébucher dessus.

Les erreurs demeurent, à savoir la mauvaise répartition d’une épargne précieuse et un accroissement de la consommation de richesses réelles.

Un relèvement des taux dénué de pertinence

Pendant ce temps, le marché actions atteint des niveaux record.

Si l’on se base sur le ratio cours/bénéfices (corrigé des variations cycliques, et rapportant les cours à la moyenne des résultats sur 10 ans), depuis 1929, sur le S&P 500, les cours n’ont été aussi élevés qu’à trois reprises sur ces 18 dernières années : d’abord en 1999, puis en 2007 et à nouveau à l’heure actuelle.

Comme l’expansion économique, ce marché haussier doit contenir des milliers de milliards de dollars d’erreurs non corrigées.

Pour la même raison, lorsque le capital est pratiquement gratuit, les entreprises peuvent difficilement « trébucher ». Alors elles restent en activité… Elles se contentent de refinancer… de fusionner… de racheter un concurrent… et de racheter encore leurs propres actions.

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Mais attendez… Voici ce qu’indique CBS News :

« Vendredi, Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale, a offert aux investisseurs un signal relativement clair, selon lequel il est probable que la banque centrale américaine relève ses taux en fin de mois, et que d’autres relèvements interviennent probablement en cours d’année.

Lors d’un discours à l’Executive’s Club de Chicago, portant sur les perspectives économiques de la banque centrale, la présidente de la Fed a déclaré à l’auditoire qu’une légère augmentation des taux serait ‘appropriée’ lors de la prochaine réunion de politique monétaire devant se tenir les 14 et 15 mars ».

Et là, nous pouvons dire précisément ce que la Fed ne va pas faire…

Il n’y aura aucune surprise majeure venant de cette direction, non plus : la Fed va relever les taux dans la mesure où cela ne conduit à rien.

Lors de cette réunion du comité de politique monétaire (FOMC), les membres voteront sur la question de savoir s’il faut relever les taux d’un quart de point de pourcentage.

Baverez: « Une forte remontée des taux est exclue sinon tout le monde explosera financièrement ! »

Myret Zaki: on ne peut pas relever les taux d’intérêt sans provoquer un krach d’une ampleur supérieure à 2007-2008

Nous ne savons pas dans quel sens cela va aller. Mais nous savons que cela n’a pas d’importance. Car si cela en avait, ils ne le feraient pas.

C’est ce que veut vraiment dire Mme Yellen, avec le mot « approprié ». Ce sera uniquement approprié si cela ne provoque pas une correction, ou ne l’exacerbe pas. Autrement dit, ils ne relèveront les taux que si cela n’interfère pas avec la bulle d’actifs.

Si les « données » de la Fed s’avèrent médiocres… et qu’un infime relèvement suffirait à faire éclater la bulle… alors il n’y aura pas de relèvement.

La Fed, Wall Street, le Pentagone et la Team Trump à l’unisson

La signification profonde de tout cela, c’est que la Fed, Wall Street, le Pentagone et la Team Trump sont tous bien synchronisés.

Personne ne veut tout chambouler. Cela mettrait en évidence bien trop de casseroles. Désormais, tous s’entendent avec les médias afin de détourner l’attention du public et de le déstabiliser, tandis que la mécanique continue de tourner.

Le gouvernement Trump se chamaille avec des adversaires sans importance… faisant semblent de défendre l’homme de la rue. Les médias sont désorientés… et désorientent le public encore plus.

Le Pentagone continue de mener ses affaires… ravi d’effrayer les gens en vue de détourner encore plus d’argent et de pouvoir à son profit et celui de ses compères.

Wall Street fournit l’illusion de la prospérité… en faisant grimper le cours des actions comme si les mesures débiles du gouvernement leur conféraient davantage de valeur.

Enfin, la Fed fournit autant d’argent falsifié que nécessaire pour que subsiste cette escroquerie.

Mais le premier grand test ne va pas tarder à se produire. L’Etat va se heurter au plafond de la dette.

Là encore, le bruit et la fureur feront vendre des journaux. Les démocrates fulmineront. Les républicains se feront du mauvais sang. Mais ce sera essentiellement de la propagande dénuée de sens.

Tous les principaux acteurs sont fermement engagés dans la voie d’une augmentation des dépenses. Ils ne laisseront pas une législation prudente, ni un déficit de 20 000 Mds$, leur barrer la route.

Voici ce qu’écrit un blogger, sous le pseudonyme Tyler Durden, sur Zero Hedge :

« Si une normalisation du bilan de la Fed a davantage été évoquée, concrètement, au cours de ces dernières semaines, un nouveau rapport publié par des analystes de Deutsche Bank indique qu’il se pourrait bien que ce soit pour rien, et ce pour une bonne raison : si les Etats-Unis subissaient une récession au cours des toutes prochaines années, la réaction la plus probable de la Fed serait de recourir à un nouveau QE de 1 000 Mds$, retardant ainsi indéfiniment la perspective d’un retour à la ‘normale’ de son bilan ».

Pas de retour à la « normale ». Pas volontairement. Les empires ne reculent pas. Et les bulles ne se font pas éclater elles-mêmes.

Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit

Source: la-chronique-agora


bonnerBill Bonner est le fondateur d’AGORA, le plus large réseau d’entreprises indépendantes de presse spécialisée au monde.
En 1978, depuis sa ville natale, Baltimore (Maryland, Etats-Unis), Bill Bonner a voulu développer un « marché » (« Agora » en grec) des idées. Pas de l’information homogénéisée telle que les médias grand public relayent sur nos écrans et journaux, mais une source d’idées diverses avec des opinions et des avis originaux, alternatifs et surtout utiles. Bill a à cœur d’aider les lecteurs à mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent, et à agir dans en conséquence. Que ce soit en matière de géopolitique, de macro-économie ou tout simplement le domaine de l’épargne, Bill incite ses lecteurs à cultiver un esprit vif et anticonformiste.
Bill a également co-écrit des livres qui ont tous figuré dans la liste des best-sellers du New York Times et du Wall Street Journal : L’inéluctable faillite de l’économie américaine (2004), L’Empire des dettes. À l’aube d’une crise économique épique (2006) et Le Nouvel Empire des dettes. Grandeur et décadence d’une bulle financière épique (2010).


               
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1 Commentaire pour l'article Bill Bonner: Cette bulle ne va pas se faire éclater elle-même

  1. De toute façon une fois que l’on est rentré dans cette logique de planche à billets, c’est très compliqué d’en sortire.

    C’est comme un drogué qui est accro à la cocaïne si il s’arrète d’en consommé il va devenir fou, ou s’il fait une overdose, ça va le tuer.

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