Le président de la BCE Mario Draghi a annoncé des mesures ambitieuses, jeudi à Francfort, pour soutenir l’économie de la zone euro. La Banque centrale européenne a abaissé ses trois taux directeurs et a élargi son programme d’achats de titres dans le but de relancer le crédit et l’inflation. Ces annonces ont provoqué des réactions violentes des marchés. Pour Philippe Béchade, rédacteur en chef de la bourse au quotidien et Président des Econoclastes: « l’abaissement des prévisions de croissance en Europe n’est pas très brillant ». « Hier, les marchés étaient au bord de l’overdose: il y a eu d’abord l’euphorie, puis le cœur s’est arrêté et aujourd’hui il repart », a-t-il lancé. « Les indices boursiers sont tirés à la hausse, mais il faudra regarder du côté de l’obligataire », a-t-il mentionné. – Les indés de la finance: chaque vendredi, analystes et éditorialistes débriefent les actualités de la semaine. – Avec: Philippe Béchade, président des Éconoclastes. – Intégrale Bourse, du vendredi 11 mars 2016, présenté par Grégoire Favet, sur BFM Business.
Philippe Béchade: On ne peut pas arrêter la politique monétaire et j’en fais la critique en permanence…mais je dis en même temps qu’on ne peut pas arrêter car si on arrête, c’est évidemment l’apocalypse ! Le vélo tombe si l’on cesse de pédaler.
Mais c’est ce que je vous dis, hier Mario Draghi qui arrive avec 4 « Bazookas », 2 canons de 150, les mortiers et tout, ça ne change rien, ça fait plus de bruit. Mais tout le monde aux abris parce que ça ne nous annonce pas plus de croissance et surtout les gens ne veulent pas être en capacité de s’endetter davantage. ils veulent juste avoir du travail. Et si je vous prends l’exemple des étudiants américains. aujourd’hui, ils sont acculés à faire des études plus longues car il n’y a pas de débouchés et donc ils partent dans la vie avec 60.000 à 90.000 dollars de dettes.
Grégoire Favet: Après vous savez que s’ils ne font rien, c’est un Krach derrière, une panique sur les marchés et donc est-ce qu’on a besoin de ça en plus dans la situation actuelle Philippe ?
Philippe Béchade: Mais dans la situation actuelle, on voit bien que les outils qui ont été mis en oeuvre ne résolvent pas cette situation et déjà depuis 6 ans. Alors donc comme vous dîtes, si on arrête y a un Krach mais y a un moment où il va arriver et en plus du manque de croissance.
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