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Tunis refuse de reprendre ses demandeurs d’asile expulsés : Vienne veut que l’UE coupe ses aides

Tunisie 1Malgré la générosité de Bruxelles envers la Tunisie, ce pays adopte un comportement de voyou.

Tunis, qui reçoit l’essentiel de l’aide étrangère européenne, veut compromettre la politique européenne du rapatriement et refuse de coopérer au sujet de ses citoyens demandeurs d’asile sur le sol européen.

Le chef de la diplomatie autrichienne a appelé jeudi 4 février 2015 l’Union européenne à couper ses aides aux pays qui refusent de reprendre leurs ressortissants dont les demandes d’asile ont été rejetées.

« En Europe, nous devons commencer enfin à accentuer la pression si nous voulons que le système de rapatriement fonctionne correctement », a déclaré Sebastian Kurz à la radio publique Oe1.

Le ministre autrichien des Affaires étrangères a spécifiquement mentionné la Tunisie qui, selon lui, a obtenu la grande partie de l’enveloppe annuelle du budget de l’aide.

« Pour le moment, l’UE accorde 414 millions à la Tunisie chaque année, et pourtant ce pays refuse de reprendre les demandeurs d’asile», a déclaré Mr Kurz.

Le vice-chancelier de l’Allemagne, Sigmar Gabriel, a déclaré le mois dernier que l’aide de l’UE devrait être retirée si le pays d’origine du migrant ne coopère pas sur le rapatriement.

Mr Kurz a dit qu’il veut que la proposition soit discutée lors du prochain sommet de l’UE le 18 février.
 

L’Autriche, un pays de près de neuf millions d’habitants, a reçu l’année dernière 90.000 demandes d’asile, l’un des taux les plus élevés par habitant dans l’UE.

Il convient de rappeler ici que la Tunisie et l’Union européenne ont formellement établis, le 3 mars 2014, un «partenariat de mobilité», qui vise, officiellement, à «faciliter la circulation des personnes entre l’UE et la Tunisie», ainsi qu’à «promouvoir une gestion commune et responsable des flux migratoires existants».

Néanmoins le gouvernement tunisien refuse d’honorer ses engagements à travers cet accord, et veut imposer ses racailles qui se font entretenir par les contribuables européens.

La Tunisie, premier bénéficiaire régional de l’aide de l’UE

La Commission européenne a effectué le 1er décembre 2015, au nom de l’Union européenne, le versement d’un don de 100 millions d’euros en faveur de la Tunisie. Il s’agit de la deuxième tranche du programme d’assistance macro financière (AMF) de 300 millions d’euros.

La première tranche, également d’un montant de 100 millions d’euros, a été versée le 7 mai 2015. Cette assistance vient s’ajouter à d’autres formes de soutien accordés par l’UE à la Tunisie, dont plus de 800 millions d’euros versés sous la forme de subventions depuis la révolution de 2011, ainsi que des prêts importants octroyés par la Banque européenne d’investissement.

Le 27 mai 2015, l’Union européenne a aussi fait un don d’une valeur de 70 millions d’euros au profit de la Tunisie. L’annonce a été faite par la vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini, lors d’une conférence de presse qui s’était tenue conjointement avec le chef du gouvernement Habib Essid, à Bruxelles. Une aide qui vient s’ajouter à un don précédent de 115 millions d’euros octroyé à la Tunisie depuis début 2015.

Ces versements n’incluent pas les aides bilatérales, qui ne sont pas négligeables. Le 22 janvier 2016, la France a annoncé la mise en œuvre d’un plan de soutien à la Tunisie d’un milliard d’euros sur les cinq prochaines années.

En 2015, l’aide bilatérale allouée par l’UE (sous forme de dons) en soutien aux réformes et au développement régional tunisien a atteint le montant record de 414 millions euros, ce qui fait de la Tunisie le premier bénéficiaire régional de l’aide européenne au titre de l’Instrument européen de voisinage (IEV).

Ce montant n’inclut pas l’assistance macro-financière qui a été versée par Bruxelles en mai et décembre 2015, soit un total de 200 millions d’euros. Cette même assistance vient compléter le programme en cours de soutien à la balance des paiements du Fonds monétaire international (FMI).

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On retiendra aussi le versement de près de 89 millions d’euros au titre du soutien budgétaire: ce don, versé directement en 2015 au budget de l’État, vise à encourager le processus démocratique.

L’UE a également fait des efforts particuliers pour accélérer l’adoption du plan d’action 2015, qui comprend six programmes, reflet de la diversité des actions mises en œuvre : qu’il s’agisse de la culture (6 millions d’euros), du soutien institutionnel et à l’intégration (12,8 millions d’euros), ou de l’appui à la relance (70 millions d’euros).

De plus, l’UE participe à la modernisation du secteur de la sécurité – domaine particulièrement crucial compte tenu des dangers terroristes auxquels la Tunisie doit faire face – par la mise en œuvre d’un programme de réforme du secteur de la sécurité (23 millions d’euros).

En plus, un soin tout particulier a été apporté au développement régional et à la décentralisation : l’initiative régionale d’appui au développement économique durable, programme signé le 15 décembre dernier, alloue 32 millions d’euros au renforcement de la compétitivité des entreprises et à l’employabilité des citoyens dans les régions de Kasserine, Gafsa, Sidi Bouzid, Médenine, Sfax, Gabes, Bizerte et Jendouba.

Le 4 février 2016 à Tunis, une conférence de presse a été organisée pour présenter les réalisations du programme d’appui au développement des zones défavorisées (AZD), un programme financé par l’Union Européenne.

Pendant 4 ans, le programme AZD a participé au développement économique local dans cinq des gouvernorats de la Tunisie les plus déshérités, à savoir Gafsa, Siliana, Le Kef, Sidi Bouzid et Kasserine. Il a financé des projets d’infrastructures et contribué à la création de plusieurs emplois. Le budget mobilisé pour l’ensemble de ces projets est de 6,5 millions d’euros.

Par-delà ces programmes qui visent à réduire les inégalités sociales, inverser la courbe du chômage, encourager l’initiative privée, améliorer l’infrastructure et réduire les disparités entre les régions, l’UE participe aussi à de grands projets d’investissements lancés par les banques de développement – BEI, BERD, AFD, KFW – en accordant des dons au titre de la Facilité Investissement Voisinage (FIV) qui complètent les prêts accordés par ces banques.

C’est ainsi qu’en 2015, l’UE a mis en place un programme relatif à l’efficacité énergétique (15 millions d’euros de dons alloués à la ligne de crédit SUNREF « Sustainable Use of Natural Resources and Energy Finance in Tunisia ») ou encore la formation professionnelle et continue (3 millions d’euros de dons alloués au projet PAFIP « Programme d’appui à la formation et à l’insertion professionnelle »), ces deux programmes étant mis en œuvre par Bruxelles.

Autre point, le lancement par Bruxelles des négociations d’un « Accord de libre-échange complet et approfondi » (ALECA) le 13 octobre 2015, pour passer à une vitesse supérieure en terme de coopération et permette à la Tunisie son intégration dans l’espace économique européen.

Environ 475 entreprises tunisiennes devraient bénéficier de services de conseil personnalisés de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) grâce à un financement de 10 millions d’euros, accordé par l’Union européenne.

Enfin, fin janvier 2016, la Commission européenne a relevé le volume d’huile d’olive tunisienne exportable dans l’UE hors droits de douane, en vue d’en augmenter les débouchés. Un plan d’urgence pour importer 70 000 tonnes d’huile d’olive de Tunisie en franchise de droits a été soutenu en commission du commerce international à l’UE, dans le but d’aider l’économie tunisienne, particulièrement touchée par des attentats terroristes en 2015.

© Souhail Ftouh pour Dreuz.info.

Source : Dreuz.info

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