Parmi tous les produits d’épargne réglementés qui existent, le Plan d’épargne logement (PEL) est le seul à avoir suscité l’engouement des particuliers en 2015. De janvier à fin octobre, selon les derniers chiffres de la Banque de France, 16,5 milliards d’euros ont été déposés sur ce produit d’épargne, portant l’encours à un niveau historique de 232 milliards d’euros.
D’ailleurs, lorsque la rémunération du Livret A a été une énième fois abaissée le 1er août à 0,75 %, la Banque de France a constaté une décollecte de 5 milliards d’euros au cours des trois mois qui ont suivi. Des fonds qui sont, en partie, venus alimenter les PEL.
Il faut dire que le taux des PEL s’élève à 2 % pour les plans ouverts à compter du 1er février 2015 (les précédents rapportant au minimum 2,5 %) et c’est le seul produit d’épargne qui maintient sa rémunération tout au long de sa vie.
Oui mais la Banque de France souhaite encore voir le taux du PEL diminuer. En avril, elle rappelait, dans son relevé mensuel des taux de rémunération moyens des dépôts bancaires, qu’il demeurait très supérieur au marché. En juillet, le gouverneur de la Banque de France insitait en soulignant, dans une interview au Monde, que son taux était trop élevé.
Et dans son dernier pointage, daté du 4 décembre, l’insitution précisait que, selon la formule mathématique du taux du PEL, celui-ci devrait être de seulement… 0,5 %. Pour cela, il faudrait s’affranchir du taux plancher, actuellement fixé à 2 %. En théorie, la rémunération du PEL ne peut, en effet, être inférieure à ce niveau, mais dans les faits ce n’est qu’une question de sémantique, car ce taux était, jusqu’en février 2015, bloqué à 2,5%.
Le gouvernement pourrait donc être tenté de suivre la recommandation de la Banque de France et de réduire à nouveau le taux de ce livret d’épargne qui ne remplit plus sa mission première : l’acquisition ou la rénovation immobilière.
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