Alors que les marchés européens s’inquiètent depuis plusieurs semaines de la Chine et maintenant de l’automobile allemande, le Brésil connaît pour sa part une crise monétaire, qui vient accentuer les difficultés économiques déjà patentes dans le pays.
Tout peut se résumer à la consultation du taux de change dollar-réal depuis le début du mois d’août. La valeur de la monnaie brésilienne ne cesse de s’éroder depuis deux mois, et cette tendance s’est accentuée au cours des derniers jours. Alors qu’un dollar valait environ 3,15 réals il y a deux mois, le même dollar vaut désormais 4,12 réals. La monnaie brésilienne a ainsi perdu plus d’un quart de sa valeur face au dollar en seulement 60 jours.
« Le real brésilien est tombé (…) à un nouveau plus bas historique face au dollar américain, les craintes d’une dégradation des finances publiques, d’une aggravation de la crise politique et d’une détérioration de la demande chinoise de matières premières privant de toute efficacité les interventions de la banque centrale sur le marché des changes », résumaient nos confrères de Capital.fr.
Poursuite d’une crise économique aux racines bien ancrées
Les difficultés économiques brésiliennes ne sont pas nouvelles. On sait que l’économie du pays est affectée depuis plusieurs mois par la chute des prix des matières premières, dont le Brésil est un grand exportateur. À cela s’ajoutent d’importantes mesures d’austérité budgétaire « à l’européenne », alors que le pays connaît des problématiques de dettes. La croissance du pays a été nulle en 2014 (+0,1%), et cette même croissance est attendue en territoire négatif cette année (-1,5%).
L’an dernier, les difficultés sociales et économiques du pays s’étaient déjà retrouvées au cœur de l’actualité lors de la coupe du monde de football organisée par le pays.
L’inflation, très élevée au Brésil, est comme toujours fortement corrélée à la dévaluation de la monnaie. La rapidité de l’érosion monétaire brésilienne laisse supposer une inflation très élevée et qui s’accélère, devenant très difficile à maîtriser.
Laisser un commentaire