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Nouvelles actions de colère des agriculteurs, l’Espagne dénonce des «agressions»

colère-agriculteursUne vive altercation a opposé vendredi à Rodez (Aveyron) des éleveurs qui manifestaient pour une revalorisation des prix et un grossiste, tandis que d’autres agriculteurs manifestaient sur les accès à la principauté d’Andorre et en Haute-Garonne, ont déclaré des responsables de la profession.

En Aveyron , une cinquantaine de producteurs de lait et de viande se sont rassemblés devant un fournisseur de viande pour la restauration, le magasin Promocash de Rodez. Un repérage avait permis de déceler de la viande en provenance de Pologne, d’Espagne, du Portugal, d’Allemagne et d’Italie.

Lorsque les éleveurs se sont présentés vendredi matin pour vérifier l’origine des viandes, le patron du magasin leur en a refusé l’accès et les a accueillis par des insultes et des menaces de mort, a déclaré Dominique Fayel, président de la FDSEA Aveyron. Le responsable du magasin a déversé le contenu d’un extincteur sur un agriculteur, a-t-il ajouté.

La police a dû intervenir pour calmer le jeu et une délégation d’éleveurs a finalement pu entrer dans le magasin mais la viande de provenance étrangère avait été enlevée des rayons, a-t-il dit. Le rassemblement s’est poursuivi devant le magasin jusque vers midi, les agriculteurs disant vouloir maintenir la pression mais éviter tout incident. «Cette enseigne sera dans notre ligne de mire à partir de maintenant», a averti Dominique Fayel.

VIDEO. Altercation entre le patron du magasin ruthénois et les militants de la FDSEA

Dans les Pyrénées-Orientales, une cinquantaine de producteurs de fruits ont établi un barrage filtrant sur les deux axes routiers menant en Andorre, du côté espagnol et en Ariège côté français, a déclaré le secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de fruits, Gérard Majoral. «Par cette mobilisation, nous souhaitons montrer notre solidarité avec les agriculteurs et les éleveurs. Nous avons les mêmes problématiques», a-t-il expliqué.

Filtrant le passage des touristes grâce à une trentaine de tracteurs, ils ont distribué des fruits et des tracts aux automobilistes. «La majorité des gens que nous arrêtons comprennent notre combat et nous soutiennent. L’objectif n’est pas de les embêter simplement de les informer», a assuré le responsable.

En Haute-Garonne, plus précisément à Saint-Gaudens, quelque 80 agriculteurs sur une dizaine de tracteurs ont entrepris de vérifier l’origine de la viande, de la charcuterie, du lait et de fruits dans plusieurs magasins de la ville. Du fumier a été déversé devant un magasin Promocash où a été trouvé notamment du magret de canard de Hongrie, du porc d’Espagne et du lait de Belgique, a déclaré Guillaume Darrouy, des Jeunes Agriculteurs 31. Ils devaient achever leur tournée à la cantine de la sous-préfecture, a-t-il ajouté.

Dans la Loire , une soixantaine d’agriculteurs ont bloqué les accès du siège social du groupe Casino à Saint-Etienne. Les agriculteurs reprochent au distributeur de ne pas avoir relevé le prix du bœuf, du porc et du lait, contrairement aux engagements pris sous la houlette du ministère de l’Agriculture.

Madrid hausse le ton face aux barrages

Le gouvernement espagnol avait protesté une première fois le 24 juillet contre les «contrôles» menés en France. Sous la pression des agriculteurs espagnols, qui exigeaient une réaction officielle depuis plusieurs jours, le gouvernement de Mariano Rajoy, a exprimé ce vendredi sa «profonde préoccupation» devant la «multiplication des agressions» et des «intimidations inacceptables» qui se produisent sur les routes françaises depuis le 21 juillet.

Déplorant dans un communiqué que «des agriculteurs et des éleveurs français (…) agissent impunément», le ministère des Affaires étrangères demande à «être informé d’urgence des mesures que le gouvernement français a l’intention de prendre afin de mettre fin à ces agressions et sanctionner leur auteurs». Le ministère espagnol ajoute avoir adressé une liste des camions agressés aux autorités françaises et à la Commission européenne, sans en préciser le chiffre exact.

Source : Le Parisien

 

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