Ici, la seule chose qui doit vous guider, c'est votre esprit critique et la manière dont vous devez comprendre et vous servir de l'information. Voilà pourquoi l'aide et l'utilité de BusinessBourse, organe à 100% libre et indépendant. En savoir plus...
Grèce: « Le risque de défaut augmente de jour en jour », selon le président de la Bundesbank

Jens-WeidmannLe risque d’un défaut de l’Etat grec augmente de jour en jour, s’est inquiété jeudi le président de la Banque centrale allemande Jens Weidmann, alors qu’Athènes poursuit de rudes négociations avec ses créanciers dans l’espoir d’éviter un tel scénario.

« Il y a une forte détermination à aider la Grèce, à améliorer son administration publique, à lever les barrières à la croissance et à ramener les finances publiques sur une trajectoire viable. Et les contribuables des autres pays de la zone euro ont déjà mis à disposition des fonds substantiels pour soutenir le processus inévitable d’ajustement », a estimé M. Weidmann, qui siège également au conseil des gouverneurs de la BCE, lors d’un séminaire pour investisseurs à Londres.

« Mais le temps vient à manquer et le risque de défaut augmente de jour en jour », a-t-il ajouté, selon le texte de son discours publié par la Bundesbank.


Selon lui, « les effets de contagion d’un tel scénario sont certainement mieux contenus que par le passé, même s’ils ne doivent pas être sous-estimés. Mais le principal perdant dans ce scénario serait la Grèce et le peuple grec ».

Ses propos faisaient échos à ceux de la chancelière allemande Angela Merkel, qui a appelé jeudi à Bruxelles à « clarifier tous les points encore ouverts » entre Athènes et ses créanciers, jugeant que « chaque jour compte ».

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras devait tenter une nouvelle fois jeudi à Bruxelles de convaincre le patron de la Commission européenne Jean-Claude Juncker dans l’espoir d’éviter un défaut de paiement de la Grèce, après avoir renoué le dialogue avec les dirigeants allemand et français.

Athènes, à court d’argent, doit rembourser près de 1,6 milliard d’euros au FMI le 30 juin, date à laquelle arrive aussi à son terme son plan d’aide.

« La solidarité ne peut être attendue que si des conditions sont acceptées. Sinon, les causes du problème ne seront toujours pas résolues », a jugé M. Weidmann, qui avait déjà appelé par le passé Athènes à mettre en oeuvre les réformes jugées nécessaires par ses créanciers pour sortir le pays de la crise.

Le banquier central a d’ailleurs appelé Athènes et ses créanciers à prendre leurs responsabilités, déplorant que les « responsables de la politique monétaire soient de plus en plus appelés à agir » et notamment à « maintenir le système financier grec à flot en mettant à sa disposition des prêts d’urgence et ainsi en préservant le gouvernement grec d’un défaut ».

« Les banques centrales, et cela ne se limite pas à l’eurosystème, courent le risque d’être surchargées », a-t-il martelé, rappelant que la BCE a déjà multiplié les initiatives ces derniers mois pour soutenir l’économie européenne.

L’institution a notamment sorti début mars son « bazooka », surnom donné sur les marchés à un vaste programme de rachats de dettes de plus de 1.000 milliards d’euros d’ici septembre 2016.

Les récents mouvements de yo-yo sur les marchés, qu’il s’agisse des marchés obligataires – où, après avoir beaucoup baissé, les taux européens sont fortement remontés ces dernières semaines -, boursiers ou des changes, ont été imputés par de nombreux observateurs entre autres à la politique de la BCE.

« Le niveau actuel de volatilité sur le marché obligataire n’est pas exceptionnellement élevé. En effet, (cette volatilité) a été inhabituellement faible sur l’an passé. C’est pourquoi ces mouvements de marché sont plus des développements bienvenus dans la mesure où ils renforcent la perception des risques », a pour sa part jugé M. Weidmann.

Soource: boursorama

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*