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Marc Touati: « Un krach financier en septembre-octobre »

marc-touatiMarc Touati, économiste et président fondateur du cabinet « ACDEFI (aux commandes de l’économie et de la finance) » prédit un krach à la rentrée prochaine.

Vous faites le constat qu’une crise se produit tous les sept ans…
Depuis 1973, c’est le cas en effet. 1973, c’est le premier choc pétrolier. En 1980, c’est le deuxième choc pétrolier. En 1987, on a le krach boursier. En 1994, il y a un crack obligataire. 2001, c’est le 11 septembre qui fait chuter les marchés. Et en 2008, c’est la chute de Lehman Brothers. La coïncidence est troublante. Quand on voit cette déconnexion entre la réalité boursière, obligataire et la réalité économique, on peut clairement identifier une bulle ces dernières semaines.

« L’Europe n’a plus de cartouches dans sa mitraillette »

Vous prédisez donc un krach cette année sur les marchés boursiers?
Je pense malheureusement qu’on aura en septembre-octobre prochain un krach financier obligataire et boursier. Aujourd’hui, les marchés boursiers ont trop augmenté par rapport à la réalité économique. Tout ça parce que la Banque centrale européenne a mis beaucoup de liquidités sur les marchés. Mais comme nos rouages sont grippés, il n’y a pas assez de croissance pour justifier cette augmentation boursière. Le problème c’est qu’en cas de crise à la rentrée prochaine, l’Europe n’a plus de cartouches dans sa mitraillette. Elle ne pourra plus forcément faire de quantative easing pour relancer la machine.

Pourquoi ne croyez-vous pas à la reprise de la croissance en France ?

Il s’agit d’une croissance de rattrapage après la faiblesse des années passées. On a eu un « alignement des planètes » ces derniers mois puisque les prix du pétrole et des matières premières ont baissé, l’euro s’est affaibli par rapport au dollar et les taux d’intérêts sont très faibles. Tout cela a permis de soutenir l’activité. Dernier point : sur les 0.6% de croissance, 0.5 point vient uniquement de la formation de stock. Cela ne reflète pas l’état intrinsèque de l’économie française. La croissance aujourd’hui est artificielle. Comme le pétrole et l’Euro remonte, on risque en plus d’avoir un nouveau ralentissement de la croissance dès les 2e et 3e trimestres. Pour faire redémarrer la croissance, il faut donc des réformes structurelles, il faut baisser les impôts des ménages et des entreprises ainsi que les charges qui pèsent sur le marché du travail. Il faut aussi fluidifier le marché du travail.

Source: lejdd

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